Six semaines pour t'oublier

Depuis deux ans qu’elle l’a rencontré, Sadie est amoureuse de Garrett, qui ne s’en rend pas compte. Elle est devenue sa meilleure amie, sa confidente, et ils partagent le même goût pour la littérature classique (de préférence torturée). Alors que Sadie était pleine d’espoir, elle apprend qu’elle n’est pas retenue avec Garrett à un camp d’été consacré à l’écriture. Il part seul, tandis qu’elle reste avec sa mère, coach de développement personnel, et trouve un travail au café du coin. Peu à peu, elle prend conscience que sa base de données sur les amours maudits réalisée patiemment ne la satisfait plus… Elle veut oublier Garrett. Ses nouveaux amis, serveurs au café, vont l’y aider.

L’histoire n’est pas neuve, mais la petite musique propre à la narratrice touchante, à la fois hésitante et équilibrée, lui confère une fraîcheur délicieuse. C’est un roman d’apprentissage amoureux mais aussi de confiance en soi, porté paradoxalement par toute une panoplie de personnages littéraires insatisfaits. Convoqués à bon escient, ils ne forment pas un étalage érudit, et ce sont surtout les personnages soignés, ces formidables employés du café qui accompagnent Sadie. Bien qu’inspirée par des programmes de sa coach de mère, la jeune fille échoue plus ou moins dans son entreprise, ou plutôt effectue un voyage intérieur qui ne fait que commencer. A l’exception de quelques soirées arrosées, le roman est charmant, léger, avec de légers accents féministes. A lire le sourire aux lèvres.