Stéréotypes

Pour éviter une nouvelle catastrophe humanitaire, tous les nouveau-nés de cette société se font tatouer un chiffre de 1 à 9 correspondant à leur personnalité profonde. Classifier les gens pour éviter guerres et conflits, c'est le défi lancé par cette communauté basée sur la synthèse. Si l'idée de départ séduit, elle se mue au fil des années en une dictature basée sur la hiérarchie des classes. Eran, dirigeant mégalomane, rêve de créer des enfants pour répondre aux besoins de « sa société ». L'amour ne peut exister qu'entre personnes du même type et la procréation se fait sous contrôle de la synthèse. Pour lutter contre ces dérives totalitaires, un groupuscule d'opposants, auquel appartient Val, l'héroïne libertaire de ce roman, s'organise pour renverser le pouvoir en place.

Axée sur les capacités psychiques de chacun, cette société humaniste à ses débuts connaît rapidement des dérives totalitaires. Il suffit d'un despote au pouvoir, qui rêve de récupérer la synthèse à des fins eugénistes, pour faire de cette communauté une dictature. Val, jeune femme rebelle, campe le personnage principal. Elle est entourée de nombreux protagonistes intéressants et déterminés à revendiquer leur droit à la liberté. Mais leur marge de manœuvre est restreinte et il faudra s'armer de patience et d'un peu de chance pour espérer remporter la partie.

Les chapitres courts et l'écriture cinématographique participent au suspense grandissant de ce récit dense et foisonnant.

Les neuf types assignés aux différentes personnalités de ce roman sont inspirés de travaux de l'Institut français de l'ennéagramme. Ce modèle de structure « donne une description très précise de la psyché humaine et permet d'expliquer et/ou de prévoir, avec une fiabilité étonnante, notre attitude face aux diverses circonstances de la vie. »