Thomas L’Aristoloche et le secret du basilic

Jeune collégien parisien, Thomas est passionné par les plantes, au point de partir en vacances en stage « connaissance des plantes à parfum » avec son ami Gaspard qui lui, espère faire du football. Mais pour nos deux héros, le stage tranquille se transforme vite en enquête policière : des locaux ont été brulés, et les résidents du château semblent tous avoir un secret à cacher…
Le narrateur Thomas est un bavard très attachant, et nous suivons sans faillir ses réflexions toutes en questions – oratoires, adressées à son ancêtre le chevalier L’Aristoloche - et réponses, ses auto-exhortations au courage, ses interpellations au lecteur : « ce qui vient de se passer là, j’ai un peu de mal à vous le raconter. C’est quand même moi le héros de l’histoire et… Bon ben… Ben oui… Je viens de pleurer. » (p. 102). C’est que le jeune scientifique-détective, qui se veut sûr de lui et rempli de sérieux, n’a que douze ans et voue un amour profond à sa maman. Un ton plein d’humour et une écriture simple arrivent donc à rendre vivante une enquête par ailleurs plutôt mal menée. L’insistance sur le fameux secret du basilic tourne court, et les soupçons successifs de Thomas alourdissent une résolution qui n’a plus rien de surprenante, malgré sa théâtralisation à la Agatha Christie. Le sujet scientifique de la fabrication du parfum est heureusement passionnant, traité dans le corps du texte sur le mode ludique de la découverte, complété par un herbier final très clair parsemé d’expériences faciles. Le lecteur apprend sans s’en rendre compte et n’a jamais la tentation de sauter des passages. Cet aspect original et réussi à lui seul motive la lecture de ce deuxième tome des aventures de Thomas, en attendant la suite !