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Date de publication
Age-cible

Et si tout ça n'était qu'un rêve ?

Album
à partir de 5 ans
: 9782352891499
16.00
euros

L'avis de Ricochet

« Où est-ce que j’étais quand je n’étais pas né ? », « alors on dirait que je serai mort(e)… ! » Les enfants sont familiers de ce genre de déclaration qui plonge les adultes dans le doute et l’inquiétude. C’est à cette démarche que nous invite Thierry Lenain dans « et si tout ça n’était qu’un rêve…. » « si j’étais le rêve de quelqu’un », demande Radhidja, question enfantine embarrassante mais aussi jeu, « et quand il se réveillera, voilà, je n’existerai plus… ». Le futur est troublant, et la réponse donnée par l’enfant paraît si évidente, si simple !


Radhidja et l’auteur nous entraînent dans un questionnement qui rebondit d’interlocuteur en interlocuteur selon un ordre hiérarchique « croissant » comme un conte de randonnée. Elle pose le problème à sa mère ; avec son père, elle imagine une fusion, un croisement ; avec son chat, elle parle de liberté ; au miroir, le miroir des contes, celui qui réfléchit, ou le miroir d’Alice qu’on traverse, elle évoque le droit de penser, de rêver autrement. Elle interroge d’autres autorités, savoir et pouvoir, le policier, la maîtresse, et comme dans les comptines, « le président de la république » et même Dieu pour changer le monde ! A chaque fois, la réplique des adultes est d’abord dépréciative puis négative : « tu dis n’importe quoi Radhidja »« j’en sais… rien » : réponses à peine correcte des adultes qui veulent se débarrasser d’elle ? Ultime rencontre, celle de l’écrivain qui lui propose comme une alternative au rêve, le livre, l’imaginaire, la créature de papier.


Rêve, réalité, illusion ; doutes, certitudes sont des interrogations qui occupent la pensée et la littérature occidentales depuis l’antiquité grecque. Les mettre à portée des enfants avec une certaine malice, dans la hiérarchie des interlocuteurs tous malmenés, dans le personnage de Radhidja, insoumise, qui « n’en fait qu’à sa tête », illustre une conception de la littérature enfantine à la fois inquiète et exigeante.

Cette tension s’éprouve concrètement dans l’illustration. Entre rêve et réalité, il y a (con)fusion et Irène Bonacina a choisi un mode de représentation « où l’indécis au précis se joint ». Elle associe l’extrême finesse des traits de Radhidja au flou de l’aquarelle pour les rondeurs du rêve. Elle choisit des tonalités bleu et jaune, complémentaires, des rouge et or, fondus ; les regards des personnages quels qu’ils soient, trahissent une perplexité confrontée au regard du lecteur, et nous, que pensons-nous de la question ? Que répondrions-nous ?

Présentation par l'éditeur

Radhija est une petite fille qui s’interroge : « Et si j’étais le rêve de quelqu’un, de quelqu’un qui rêve ? Et quand il se réveillera, voilà je n’existerai plus... ». Elle questionne ainsi sa mère, son père, son chat et le président, en déroulant un peu plus, chaque fois, son questionnement, au fur et à mesure que ses personnes « sensées » peinent à lui répondre...
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