Délit de fuite

Pour arriver avant le plombier, le père de Sébastien doit rejoindre son domicile avant 20h. Mais les embouteillages le retardent. Tant pis, il commet des fautes et traverse de petits villages à vive allure. Tout se passe bien, jusqu'à ce qu'une femme sorte de sa voiture au moment où celle du père de Sébastien arrive sur la route. La vitesse ne lui permet pas de ralentir, la femme est renversée. Sébastien, aux côtés de son père, hurle mais le père continue de rouler. Il ne s'arrête pas, il fuit. Loïc, le fils de la femme renversé, doit ensuite se rendre chaque jour à l'hôpital pour voir sa mère.
Les points de vue alternent entre Sébastien et Loïc : l'un, fils du coupable ; l'autre, fils de la victime. Christophe Léon parvient à parfaitement retranscrire les émotions potentielles ressenties lors de tels événements. L'écriture, fluide et rythmée, est en accord avec les actions décrites : lors des faits rapides, les mots s'enchaînent et la lecture est haletante ; lors des réflexions des personnages, les phrases sont plus longues et interrogent le lecteur. Grâce à un style travaillé et une histoire bien dynamisée, le roman se lit d'une traite et reste longtemps à l'esprit.