La Couleur du crime

Mélisande vit à Amiens avec son père, maître verrier. Elle rêve de devenir apothicaire et apprend avec un moine. A la mort de son ancienne nourrice qu’elle adorait, c’est sa connaissance des plantes qui la lance sur la piste du tueur. Grâce à Mélisande se découvre une sombre histoire d’empoisonnement et d’usurpation d’identité.

La Couleur du crime est un petit roman policier historique qui mettra adultes et enfants d’accord, tant il associe ludique et instructif. L’héroïne, suivie par un narrateur externe, est des plus attachantes avec son caractère indépendant et le soin jaloux dont elle couve son père veuf (ce qui donne d’ailleurs des scènes assez comiques). L’intrigue est suffisamment riche en rebondissements crédibles pour retenir l’intérêt du jeune lecteur jusqu’à la fin. Le contexte historique est respecté et même utilisé comme ressort dramatique (voir la guède, plante colorante bleue de l’époque) ; des notes de bas de page explicatives ponctuent la lecture sans la gêner. La langue sobre et correcte, les dialogues nombreux de qualité achèvent de rendre cette fiction sympathique. A conseiller à partir de 10-11 ans, particulièrement pour ceux qui n’aiment pas lire.