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Age-cible

Trouilleland Volume 2 : Mortel Retour

Roman
à partir de 10 ans
: 2755701145
13.00
euros

L'avis de Ricochet

Angie doit maintenant regagner Trouilleland, sans l’aide de Hyacinthe cette fois : la photographie reste muette. Elle doit d’abord échapper à Théotathos et au Grand Majesto qui écrasent toute une population sous le poids de leur religion (« Vous en conviendrez : ça craint velu. », p. 67). Elle fuit ensuite des caricatures d’Américains hyper-consuméristes (Pamlaow et Buurt) et assiste finalement à la mort d’Alex Andrin, poète raté des Pissenlits maléfiques qui évolue dans le petit monde égoïste du livre. Parvenue à Trouilleland, elle retrouve ses parents, qui ont peut-être un peu moins peur de tout…

Claudine Desmarteau, après ses succès dans l’album, s’essaye maintenant au genre du roman. Elle nous en livre non pas un, mais deux d’un coup ! L’écriture et la syntaxe sont correctes, très simples, et le vocabulaire assez basique. C’est que tout est dans le ton, constamment mordant, ironique, provocateur, comme toujours avec cette auteure. La narratrice Angie, jeune fille au caractère bien affirmé, nous commente régulièrement ses aventures et se moque d’elle-même ou des situations dans lesquelles elles se trouve (« Je précise que je n’en mène pas large. », Mortel Retour, p. 65). Cet humour dévastateur et démesuré n’est pas sans rappeler Walter Moers et ses 13 Vies et demie du Capitaine Ours bleu, personnage qui, comme Angie, voyage et rencontre des peuplades étranges. La comparaison s’arrête là car Claudine Desmarteau n’est pas dans le registre de l’absurde. Elle dénonce avec virulence un bouillon de culture inconscient, nos repères collectifs fondés sur le culte de l’apparence, l’individualisme, la consommation, etc, valeurs qu’elle identifie comme nous conduisant toutes à vivre dans la peur, avec la peur ultime de la mort. Le ratissage est large, d’où les deux tomes pour passer en revue suffisamment de facettes de nos sociétés occidentales. On aime ou pas, mais on ne reste pas indifférent devant une œuvre cohérente, engagée et une auteur fidèle à elle-même qui ose s’adresser aux jeunes pour remettre en cause rien moins que leur univers quotidien !

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