Les Treize Oreilles

Léa et Benjamin sont venus chez Camille à Arles, pour participer à la feria. Très vite, l’ambiance se détériore : Camille est visiblement opposée à son père à propos d’un jeune torero, elle disparaît toute une nuit et réapparaît au sortir d’un cimetière en racontant une histoire de chats sacrifiés et de « treize oreilles »… Léa et Benjamin découvrent dans sa chambre une lettre énigmatique qui les conduit en différents points de la ville. Ils finissent par mettre à jour une secte anti-corrida, les fameuses « Treize Oreilles », dont les membres voulaient s’immoler dans le théâtre antique. Le jeune torero n’est qu’un petit ami de Camille que son père n’a pas apprécié du fait de ses déboires dans l’arène.

Ouf ! Que d’émotions en 137 pages ! L’intrigue est originale, mais l’auteur a voulu trop en faire : la corrida, la feria et ses usages, les sectes, l’amour contrarié d’une adolescente… Cela fait beaucoup de thèmes différents qui s’entremêlent de manière plus ou moins heureuse. La concision de l’ouvrage – voulue par l’auteur ou l ‘éditeur ? - impose un rythme endiablé et on reste un peu sur sa faim, n’ayant pas pu profiter du déroulement habituellement savoureux d’une bonne histoire policière (la lettre codée est ainsi une bonne idée, qui tourne court).

De bonnes bases, solides, mais pas assez profondément exploitées.