La Fille du squat

C’est l’été, les vacances, et l’enfer pour Ida. Grand-père est décédé l’année dernière, ses parents, médecins, sont partis aider les Africains, et Thomas, le grand frère idéal, n’a d’yeux que pour sa nouvelle petite amie. Ida s’ennuie, elle se réfugie en haut d’un arbre. Heureusement elle rencontre Linn, une fille aux yeux vairons, qui vit dans un squat menacé d’expulsion. C’est l’amour entre les deux filles, et une belle vie au squat. Ida va mieux, mais Linn se fait de plus en plus possessive, et bientôt c’est la fin : fin du squat – ils sont expulsés après une belle fête -, fin de la relation entre Linn et Ida… Ida a grandi, s’est débarrassée du poids du passé et va pouvoir « continuer [s]on chemin ».

La Fille du squat est bien écrit, l’histoire toute simple d’une adolescente qui se cherche est plausible, et pourtant… et pourtant on a du mal à accrocher. De nombreux poncifs ne sont pas évités : le squat, le garçon rasta qui joue du djembé, la revendication hippie… le grand frère idéal, le grand-père qu’on regrette… Tous ces éléments, classiques dans un roman sur l’adolescence, ne sont même pas détournés pour une utilisation plus neuve. C’est un peu décevant, convenu. Précisons cependant, pour contrebalancer ma lecture, que le livre a été très bien accueilli par la critique en Norvège, et a reçu un prix du Ministère de la Culture norvégien.