Orlando

Qui ne connaît pas « Les trois brigands » ou « Le Géant de Zéralda » ? Indémodables et incontournables, ils comptent parmi les best-sellers de la littérature jeunesse. Mais l’œuvre de Tomi Ungerer ne se limite nullement à ces quelques titres.
Orlando n’est autre qu’un vautour qui survole les étendues désertiques du Mexique. Un jour, il découvrit le corps inanimé de Nestor Nash, chercheur d’or, originaire de Prattleborough dans le Vermouth. Réunissant quelques-uns des objets que l’homme portait sur lui, il s’empressa de rejoindre le premier village pour tenter de lui venir en aide d’une manière ou d’une autre. Personnage honnête, humble et entièrement dépourvu de mauvaises intentions, il va braver tous les obstacles pour retrouver la famille de Nestor Nash, prévenir Madame Nash et son fils Finley de la détresse de ce dernier et les protéger contre les dangers et ennemis qu’ils rencontreront au cours de leur voyage au Mexique, dans l’espoir de retrouver père et mari.
Réédition d’un texte publié pour la première fois aux Etats-Unis par Harper&Row en 1966, « Orlando » est un western comme on en voit rarement dans les albums pour enfants. Drôle et satirique comme à son habitude, Tomi Ungerer se délecte à mettre en scène la folie des hommes assoiffés par l’or, l’égoïsme ambiant, l’incompétence des administrations locales, le caractère vil des bandits mués par l’appât du gain. Cela donne lieu à des scènes totalement loufoques, caricatures d’une société à la dérive. Et Tomi Ungerer de prendre un malin plaisir à opposer l’état d’esprit vil des hommes à la bonté de Orlando, vautour qui n’en n’est pas un… Avant de clore sa fable sur une évidence que les hommes auraient trop souvent tendance à oublier : la plus belle richesse d’un homme c’est l’amour. L’amour qu’il porte aux siens et que ceux-là lui rendent en retour.
C’est du très bon Tomi Ungerer.