Belle étoile

Quand le soleil se confond avec la mer, la mouette à son tour se pose sur le rocher. L’abeille et le bourdon rentrent à la maison et la chouette se lève, tandis que la lune pointe son nez... Écrit tout en délicatesse, Belle étoile chante comme une berceuse pour rassurer les tout-petits au moment de se coucher. L’album conte avec simplicité la vie d’une mouette, du soir au petit matin, rythmée par l’alternance de mouvement et de repos. Le vent souffle sur la dune, le temps s’écoule et le jour cède à la nuit. Sa Majesté la libellule se pose sur une fleur, les étoiles brillent et les animaux s’endorment. Puis vient le matin et le soleil radieux repart à la conquête du ciel ; un bateau passe, la nature se réveille, notre amie la mouette prend son envol… et la vie peut recommencer.

Sur un texte minimaliste et poétique de Pascal Queignec, Laetitia Le Saux promène un pinceau sensible où les bleus violacés et les jaunes orangés étincelants vont se dissoudre dans des paysages liquides. L’illustratrice a travaillé au pochoir et à l’aquarelle pour composer une nature fluide, jouant sur les effets de lumière et de transparence. Après Pompon, gardien de phare sorti en 2020 et Je découvre les comptines bretonnes en 2021, Belle étoile prend là encore la mer comme toile de fond et le trait rond de Laetitia Le Saux nous dessine une petite mouette bien attendrissante, blottie dans son plumage. L’album est un concentré de douceur, un hymne à la beauté d’un horizon à perte de vue et, juste avant de s’endormir, il est une belle invitation à rêver.