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Date de publication
Age-cible

Grand Frère

Harald Rosenlow Eeg
Céline Romand-Monnier
Roman
à partir de 13 ans
: 2755700556
13.00
euros

L'avis de Ricochet

Dag Vidar, 16 ans, a commis un incendie plus ou moins criminel. Il est placé dans une famille, qui l’accueille à bras ouverts. Le jeune fils, Gustav, lui présente son chat, le veut pour « grand frère ». Dag refuse tout en bloc. La mère et un professeur du collège lui proposent de réaliser un reportage sur sa nouvelle vie. Alors Dag filme, entre autres l’excentrique Gloria, écorchée vive comme lui et qui l’attire. On comprend peu à peu que le frère de Dag est mort dans les flammes et que ce passé hante le garçon. Il faudra qu’il sauve Gustav du feu pour pouvoir enfin accepter un avenir souriant.

Le lent retour à la vie d’un enfant maltraité et destructeur, c’est le sujet difficile de ce beau roman original. Harald Rosenlow Eeg a choisi de faire parler son héros à la première personne, tout en lui faisant garder une distance par rapport à ses émotions : Dag, adolescent fragile, est bloqué dans sa tour d’ivoire. Il ne parle pas, il filme avec une caméra, symbole évident mais bien utilisé de l’écran entre lui et les autres : « La caméra est toujours en marche. Je me tourne lentement, mais il n’y a personne. Donc je filme les traces de mon freinage sur les graviers. Et repars en pédalant. » (p. 68). Ce héros impénétrable et pourtant si proche aurait pu lasser. Le résultat est une narration décalée, curieusement sensible sous la neutralité apparente : Dag se dévoile très lentement, par recoupements de ses réactions, par inductions du lecteur. Les passages au présent – une suite de petits événements du quotidien, en une scène – alternent de brefs retours en arrière qui reconstituent le moment précis où il a mis le feu à l’appartement. Cette écriture très cinématographique (l’auteur est aussi scénariste de films) préserve une intensité dramatique forte. On ne doute pas vraiment que la fin sera heureuse ; le malaise de Dag est simplement si bien exprimé que l’on ressent littéralement avec lui sa renaissance douloureuse. Harald Rosenlow Eeg m’a fait penser à Erlend Loe (également norvégien) en moins absurde – donc moins humoristique-, mais tout aussi profond malgré un parti pris illusoirement léger et une distance par rapport au sujet. A découvrir sans tarder.

L'avis des internautes

Les avis exprimés ci-dessous n'engagent que leurs auteurs
le 06/08/2007 15:34

j'ai beaucoup apprécié ce livre car il raconte l'histoire d'un adolescent de notre âge en difficultés et c'est très passionnant.

le 06/08/2007 15:04

ce livre et très intéressant car il raconte la difficulté de cette enfant ce sentant coupable d'un crime qu'il n'a pas comis et j'aime beaucoup comme les phrases (...) ont été tourné