La malédiction du tigre blanc

La vie de Nahuel n’est pas un long fleuve tranquille. Ayant découvert que son père (décédé) était une sorte de Robin des bois moderne surnommé le Tigre Blanc, le jeune garçon se croit obligé de perpétuer son héritage. Justement, le Tigre n’avait pas pu finir sa dernière mission : rendre au Botsuwi, petit pays africain, un énorme diamant auparavant conservé dans un musée canadien. Le problème est que le Botsuwi est en proie à une guerre civile entre deux ethnies : à laquelle le redonner ? De plus, échaudé par de précédentes aventures, Nahuel ne veut pas confier son secret – le fait qu’il possède le diamant – à ses amis…

Construit comme un gigantesque retour en arrière, le roman intrigue par son mélange des genres : d’un côté, Nahuel vit une histoire hors normes, très dangereuse et même invraisemblable (voir par exemple les relations de confiance avec la police), d’une autre côté il a l’attitude d’un enfant sage, et fait attention à ne pas effrayer sa maman. Avec un narrateur en « je », l’écriture est à l’avenant, racontant presque avec laconisme des faits au moins mouvementés, parfois violents. L’ensemble passe toutefois très bien, et le flegme de Nahuel se retrouve dans sa façon d’aborder les relations avec les filles : elles le séduisent, il ne les voit pas. L’humour est ainsi subtil, très juste aussi dans ce qu’il dévoile des pré-adolescents. Une aventure policière de bonne facture au charme singulier, à lire dès 12/13 ans.