William vient d’un monde magique très ancien, que lui a fait redécouvrir la jolie aveugle Fiona : autrefois, ils étaient deux guerriers puissants et amoureux, chargés de protéger l’émeraude qui sauvegarde l’équilibre du monde. William, tout en poursuivant une vie normale auprès de ses parents, doit reconquérir seul ses pouvoirs afin de rejoindre Fiona et l’émeraude. Heureusement, le géant Crom Dubh, ou plus exactement sa tête, va l’aider, et le prévenir des pièges tendus par des forces maléfiques.
Précédemment paru sous le titre de série La Légende de l’émeraude, cette trilogie avait obtenu un succès certain et de multiples récompenses. Avec douceur et poésie, elle plonge le lecteur dans la mythologie celte (l’histoire se passe en Bretagne et en Irlande), mais sans abuser d’érudition ni de complexité. Le parcours chaotique du jeune narrateur fait peut-être perdre de vue la quête ultime dans ce tome de transition, mais on appréciera justement l’alternance entre la vie quotidienne du héros et sa redécouverte d’un univers fantastique. Elle est source de malentendus, de comique (voir la tête du géant confondue avec un ballon de football), d’interruptions brutales qui rythment le roman. Simple et captivant, Le Souffle de la pierre d’Irlande s’adresse aux lecteurs à partir de 10-11 ans, ce qui est relativement rare dans la production de grandes séries touffues à multiples entrées et personnages

Sophie Pilaire