L’assassin du marais

1849, France. Alors même que les femmes n’ont pas le droit de voter, Jeanne Deroin se présente aux élections législatives, déclenchant des scènes de violence à chacune de ses apparitions publiques. Autour d’elle, plus ou moins directement, gravitent Léa Caron, épouse adultère d’un mari odieux et spirite à ses heures, Julie Paupelier, jeune employée de La Belle Mercerie qui veut enquêter sur le meurtre de sa collègue. Un gentil policier, hier délinquant et mal accepté par ses pairs, va s’attarder sur ce meurtre qui semble se raccrocher à d’autres, commis envers des femmes connues pour leur tempérament libre. Et puis, un journaliste misogyne tombe amoureux de Julie et la poursuit de ses assiduités : est-il pour autant le coupable ? Le suspense est bien mené, l’enquête compliquée par des fausses pistes et le lecteur ne pourra pas deviner l’identité de l’assassin avant les dernières pages. Mais surtout, sur une base historique réelle, Catherine Cuenca pose avec passion la problématique de la condition féminine et celle de faire valoir ses droits (par la loi ou par l’action ?), toujours et encore actuelles presque deux cent ans plus tard…