Les écrans de Brume (Tome 2) : Koubatsou et les jeux du siècle

Bonjour,
J’attendais ce tome 2 avec beaucoup d’impatience, tant j’avais aimé le premier. Dans « Loup et le cristal d’érax », l’auteur avait réussi à me « forcer » à lire trois jours d’affilée, sans que je puisse m’arrêter. Eh bien le tome 2 tient toutes les promesses du 1, sauf qu’il m’a fallu cinq jours de lecture car il est plus gros !
Au tout début du tome 1, j’avais été surprise par le nombre de personnages, d’époques et de lieux différents : on se trouve dans le sud de la France de nos jours, puis on bascule dans la Rome antique, puis sur une plage anglaise au XVIe siècle, etc. Mais ensuite, tout cela a pris un sens, il y avait des interactions entre les éléments du puzzle, entre les personnages, et on comprenait que tout l’enjeu des actions c’était de sauver le prince Koubatsou, un jeune garçon aux grands pouvoirs, que se disputent plusieurs clans.
Dans « Koubatsou et les jeux du siècle », on voit comment le précepteur du prince Koubatsou, l’abominable Horcus Polenzi, une espèce de sorcier maléfique qui rappelle le Saroumane du « Seigneur des Anneaux », cherche à former son élève -- ou plutôt à le déformer ! -- pour qu’il passe du côté obscur, en quelque sorte. Bien entendu, Koubatsou ne se laissera pas faire !
Ce qui pourra gêner certains lecteurs va ravir les autres : c’est le mélange des genres. Par exemple on se trouve dans notre vie tout à fait quotidienne, en compagnie de Loup qui va au collège et s’inquiète pour ses notes, et puis on s’enfuit avec Ophéline sur le dos d’une gargouye, sorte de grande créature ailée, dans la Transylvanie du XIXe siècle, tandis que Polenzi, dans son monde, bavarde avec l’horrible Méduse ou affronte les Sirènes (oui, oui, celles d’Ulysse et de la mythologie grecque, mais en beaucoup plus redoutables !). Bref, il faut aimer ces balades à travers le temps, l’espace, les genres, mais si l’on n’est pas choqué par cela, alors la lecture est un pur délice.
L’écriture de Belfiore ne pose aucun problème. C’est sobre, vif, avec même des pointes d’humour ici et là. On est, pour ainsi dire, tenus par la main, et on ne se perd pas. En conclusion, le cycle « Les écrans de brume » est très rafraîchissant et sympathique. Je le conseille à de bons lecteurs, à partir de douze ans, sans limite d’âge vers le haut. Coralie.