Les Jardins suspendus

Les fleurs occupent une place essentielle dans cet album. Elles ont le pouvoir de séparer comme de rapprocher. Dans la ville perdue au milieu du désert où vit Anja, les gens vivent en solitaires, habités par la jalousie. Les familles du jeune Kay et de son amie Anja ne se parlent plus depuis longtemps. Une histoire de pastèque ou de tulipe…en tout cas de jardin et de voisinage qui aurait mal tourné. Ce qui n’empêche pas les enfants de se parler. Un thème plutôt courant en littérature. Ce qui change, c’est le lieu et le côté magique de cette aventure. Les jardins s’envolent comme des tapis. Les enfants se retrouvent au milieu des nuages, parmi les oiseaux. Si Kay et Anja, un moment fâchés, redeviennent amis, leurs parents continuent à s’ignorer. L’avenir de la ville n’est pas évoqué. La portée du livre s’en retrouve un peu réduite. Les illustrations n’en demeurent pas moins très intéressantes. La composition est originale : les habitants semblent étranges ; ils ont l’air de comploter dans leur coin. On est perdu au milieu des tours et des jardins suspendus, en attente d’une belle histoire…