Rose (et Roméo aussi)

Roméo, petit furet au T-shirt bleu rayé, a des amis, mais pas d’amoureuse. Chez lui, il a pris des habitudes de vieux garçon. La gentille Rose vient déjeuner chez lui : que va-t-il se passer ?
Roméo n’est pas commode, mais ce n’est qu’une apparence. Très timide au fond, il essaye de se persuader qu’il peut vivre tout seul, sans l’aide ni l’amour de personne. Mais pour qui cuisiner alors ? Et que faire quand on a mal aux dents la nuit ? Les sourcils froncés, le petit furet assume, tout en rêvant secrètement de devenir un ours blanc. Fine et féminine, la belle Rose a tout compris. Elle sait qu’elle est importante pour Roméo même si celui-ci ne se l’avoue pas. Elle se parfume à l’ours blanc et l’entoure de prévenances en attendant son heure… Le format est petit, et l’écrin rose bonbon donne le ton : les illustrations seront naïves, de simples contours noirs remplis de couleurs. Le fond blanc laisse la place d’une part à un dialogue entre les personnages (ou à un monologue de Roméo…), d’autre part à un narrateur qui commente les pérégrinations de notre misanthrope. Il y a beaucoup de sentiments dans cette suite de Roméo jamais content (Naïve, 2006), et on s’attache irrésistiblement à ce personnage de bougon très nuancé, tout en délicatesse.