Zombies Panic (T.2). Les affamés

A la fin du premier tome, nous avions laissé Bobby, Smitty, Alice et Pete sur le point d'être sauvés de leurs montagnes envahies de zombies. Las, le car scolaire dans lequel ils ont trouvé refuge subit un accident. Quelques semaines plus tard, Bobby se réveille dans un hôpital hyper-sécurisé, et apprend que l'Ecosse entière est la proie de morts-vivants, qui plus est « améliorés » (ils sont rapides, et possèdent un embryon d'intelligence). Très vite, l'institut médical est attaqué, à la fois par des zombies et par des hommes à la solde de Xanthro, le fameux laboratoire dont on a précédemment découvert qu'il était à l'origine de l'épidémie. Bobby retrouve inopinément Alice et Pete, accompagnés d'un nouvel ami, Russ.

Ensemble, ils parviennent à s'enfuir en jeep et partent sur les traces de Smitty et de la mère de Bobby, une chercheuse de Xanthro ambiguë, en rébellion contre son entreprise. Elle a laissé à Bobby un téléphone portable avec des messages codés qui doivent la guider... Evidemment, les choses ne se passeront pas comme prévu.

La série est destinée à faire peur, mais surtout à faire rire. Le premier tome jouait sur un aspect sanguinolent combiné à un décalage complet de la part des héros (voir par exemple Alice préoccupée de son maquillage, Pete ne prenant pas conscience du danger...). La narratrice Bobby jouait un peu la figure protectrice, même si ses sentiments naissants pour Smitty, ses problèmes familiaux sous-jacents la rendaient un peu moins attentive.

Ce second tome continue à faire bouger les héros de place en place afin d'échapper aux dangers, dans un jeu de course-poursuite savoureux. Effectivement, la psychologie de Bobby s'approfondit, peut-être au détriment du piquant de l'humour. Toutefois, l'auteure n'y renonce pas. Ainsi, le fil concernant l'habillement de son personnage principal (Bobby s'échappe de son lit d'hôpital en simple culotte) revient régulièrement comme point de désaccord avec Alice, ravivant notre sourire au moment où l'avait oublié.

C'est ce genre d'amusement absurde qu'on trouvera dans ce roman d'horreur parodique, parfait pour la détente. Quelques regrets : les zombies surdéveloppés ne sont pas assez exploités, et la fin – annonciatrice d'une suite – s'embourbe dans des motivations vaseuses autour de Xanthro qu'on a du mal à évaluer.