L'Homme

L'Homme ne passe pas inaperçu.
Où va-t-on le ranger sur les rayonnages des librairies, des bibliothèques, sur les étagères des BCD et des CDI ou dans les sacs de plage ?
L'Homme est habillé de rouge vif, on ne peut pas le manquer. Son H s’étire en jaune sur toute la hauteur de sa couverture et ses cinq autres lettres, plus rondes, plus ramassées, sont de vert colorées.
L'Homme déploie 42 cm en hauteur et 12 petits centimètres sur sa largeur.
L'Homme est l’un des derniers livres de François David et de MØtus, et il est vraiment in – clas – sa – ble. Pourtant MØtus, en vingt-cinq ans d’existence, nous a habitués à ses livres rebelles !

Ouvrons L'Homme et voyons ce qu’il a dans le ventre.
Des pages éclatantes : du rouge, du jaune, du orange, du vert, du bleu, du violet. L'Homme n’a pas peur des couleurs.
Des lettres, colorées aussi, des phrases qui se déploient, des pages pleines à craquer de mots, ou presque vides, mots qui résonnent, se font écho. L'Homme n’a pas peur des contrastes.
Pas d’illustrations : c’est la typographie qui fait images.
Que disent-elles, ces lettres images ? Qu’est-ce qu’un homme ? Faut-il parler de soi (ou de sôa) ? Faut-il parler fort et gonfler comme la grenouille de la fable, pour exister ? Ou bien se montrer attentif aux êtres et aux choses et laisser effleurer les émotions ?
Cette mise en abyme ludique, drôle, poétique, nous invite à regarder au-delà des apparences et à plonger dans ce qui pourrait être l’essence même de l’humain. Un livre qui dit des choses essentielles. Et tant pis si on ne peut le ranger nulle part …