La vallée des Moulins

Noelia Blanco et Valeria Docampo, toutes deux Argentines, emmènent leurs lecteurs dans une Vallée des Moulins, que l’arrivée des Machines Parfaites va profondément modifier, ternir et endormir.
On s’aperçoit vite que ce monde parfait est d’un ennui mortel, que ces habitants cessent de rêver, que le vent s’arrête de souffler et les moulins de tourner. Ce monde parfait, c’est l’immobilité.
Heureusement, Anna, la jolie couturière, dont la chevelure rousse jette une note de couleur dans la vallée terne, va changer les choses avec son fil, son talent et son obstination.

Les deux auteures proposent une variation poétique et délicate sur nos sociétés où l’humain a bien du mal à garder, trouver sa place. Elles affirment avec force et intelligence que l’on ne doit pas renoncer aux rêves pour rester vivant et debout, que l’on doit penser par soi-même. Anna est le fil rouge du récit, tissant patiemment les conditions d’une renaissance. Toujours en mouvement, elle met de la vie dans les pages et dans son monde, apportant un vent de rébellion salvateur.