Diarabi et Mansa

Mansa, jeune prince, recherche une épouse. Aucune princesse ne le satisfait. Un jour, sa générosité est récompensée. Guissané, une messagère des dieux, lui apprend où et comment rencontrer la femme de sa vie. En dehors des traditions, Mansa épouse Diaribi, fille de la déesse des Fleuves et des Océans. Ce bonheur absolu rend jalouse Wakoussou la sorcière qui se rêve en reine et femme de Mansa. Engagée comme servante, Wakoussou se débarrasse de Diaribi en la noyant. A quatre reprises, Wakassou tente de supplanter Diaribi qui chaque fois se transforme en fleur, fruit, jusqu’à sa défaite finale, engloutie par la terre. De facture classique, ce conte présente une double quête : d’abord la recherche de l’âme sœur puis la survie de Diarabi. Chaque étape est scandée par une épreuve surmontée et le jeu qui s’opère entre le bien et le mal récompense l’amour.
Classique et optimiste, ce conte séduit par le dépaysement qu’il permet, renforcé par les illustrations de Judith Gueyfier. Sur des fonds de couleurs vives, se détachent des personnages stylisés, un peu énigmatiques. A la fois africain et hors du temps, ce conte donne le sentiment d’être issu d’un territoire, d’une tradition et pourtant aspire à l’universel. Un bel exemple de conte merveilleux.