Journal d'un dégonflé (T. 3). TROP c'est TROP

Les fans de Gregory Heffley connaissent déjà Manu et Rodrick, ses frères, son père, sa mère, toute une famille nord américaine très classique entre travail et rites sociaux : voisinage et messe de Pâques , valeurs d’effort collectives et tentatives individuelles pour y échapper. A cet égard, Greg est fidèle jusqu’à la caricature à ce type d’adolescents que sa famille voudrait contraindre à l’effort et qui fait tout pour s’esquiver. Au long des pages de son journal, on voit ses essais pour éviter le foot, les camps de vacances « militaires » au profit du plaisir de dormir, manger , tenter de séduire Inès Hill ( la quatrième plus belle fille de la classe). Il faut admettre que les adultes ne font pas office de modèles très convaincants, en particulier le père qui chipe les goûters de ses enfants et se cache pour manger des sucreries dès qu’il peut. Greg, ce anti-héros dont les préoccupations sont de s’épargner le lavage de son linge , de se plaindre des modifications d’itinéraire de son bus ce qui l’oblige de marcher pour aller au collège, est typique de cette littérature familiale où le lecteur peut s’amuser des situations familières, dans un style censé être ado, ironique et critique. Le mélange d’écriture scripte et les petits dessins, genre croquis, contribuent à la fantaisie et à la vraisemblance du récit et à son - relatif- intérêt.