24 heures d’éternité

Valentin rentre du pays basque, où il a passé deux semaines horribles avec son oncle, sa tante et ses cousins. A peine la frontière passée, son portable lui délivre tous les messages de ses copains, qui campent ensemble. Les messages de Caroline, surtout, le touchent, car s’ils ont fait semblant de rien pendant toute l’année scolaire, elle lui déclare enfin sa flamme sur répondeur… Incapable de résister à l’appel de la liberté, Valentin fugue sur une aire d’autoroute, pour rejoindre ses amis. Au même moment, Zacharie sort de la prison de Toulouse, après cinq ans de détention. Ivre de la liberté retrouvée, il a malgré tout peur que ses anciennes fréquentations ne l’aient pas oublié. Entre hasard et coïncidences, les destins de ces deux personnages se croiseront dans un ultime face à face.

L’alternance des points de vue de Valentin et Zacharie rythme le roman, mais pas de façon artificielle. Le lecteur a l’impression de passer d’une tête à l’autre, seul le hasard met ces personnages en relation. Tous deux épris de liberté, ils pensent pouvoir la garder, l’un par l’argent, l’autre par l’amour.

Ce roman d’initiation et d’aventure ne tombe pas dans le manichéisme ni la morale appuyée. Les personnages principaux sont simples et attachants, autant jouets du destin qu’arbitres de leurs choix. Les personnages secondaires, en revanche, sont très caricaturaux. La famille de Valentin réunit tous les critères de la « beauf attitude » : Jacky adepte du pastis et des remarques racistes, la grosse cousine Priscillia collante, le camping club avec karaoké etc. Bien que les portraits, vus à travers les yeux de Valentin, soient comiques, l’auteur s’est quand même un peu acharné !
Enfin, la scène finale est trop courte, on reste sur sa faim. L’intensité de l’action, de la rencontre entre Valentin et Zacharie, et même la nuit de ce dernier sur la Loire auraient mérité un traitement plus approfondi.