Le Maître des vecteurs

Quand deux férus de mathématiques ont un enfant, ils l’appellent Blaise, comme Blaise Pascal. Et quand il est très mauvais en mathématiques, mais adore la poésie, cela donne un collégien qui ment pour satisfaire les attentes de ses parents. Blaise est donc assez malheureux. Solitaire, il se rapproche à l’occasion d’un exposé de la jolie Ana-Luisa. Douce et ferme, elle travaille sérieusement sans en faire une obsession. Peu à peu, Blaise tombe amoureux et Luisa a un regard différent sur cet élève timide. Et puis, à la piscine, Blaise sauve un élève de la noyade et devient le héros de sa classe. Porté par Ana-Luisa et une force nouvelle, Blaise ose dire à ses parents qu’il veut être poète plus tard.

Le narrateur Blaise est un enfant unique, un peu différent, qui ne renie pas sa sensibilité. Il est à la fois mature – il ne cherche pas à tout prix à être admis par les collégiens – et enfermé dans un cocon, comme un petit enfant dépendant de ses parents. Un premier amour et une réussite sociale (l’exploit de la piscine) lui donnent confiance en lui et permettent une prise d’autonomie par rapport aux ambitions de ses parents. Anne Vantal nous le fait suivre jour après jour dans sa progression imperceptible, avec les séances de travail chez Ana-Luisa et l’écriture ou la piscine pour exutoires quand ça va mal. Une petite chronique adolescente pleine d’humour et de tendresse, dont on savourera la reconstitution parfaite du milieu scolaire !