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Date de publication
Age-cible

La jeune fille à la laine

Album
à partir de 7 ans
: 9782278075102
13.10
euros

L'avis de Ricochet

Cet album est de ceux dont la lecture et les images vous poursuivent une fois que vous avez refermé le livre. Telle une pelote de laine, les mots et les illustrations de Seungyoun Kim , parce qu’ils vous touchent et vous questionnent, se déroulent et s’enroulent dans votre esprit…

Dans cet album, une dame friande de pêches, après avoir croqué dans un de ces fruits, donne un jour naissance à un bébé « aux joues douces et roses, comme les pêches ». « Passent, passent les ans », l’enfant grandit mais ne parle pas. La petite fille évolue de fait dans un univers qui lui est propre et qui demeure interdit à sa maman. « Alors [cette dernière] attend »… Or une parole anodine de cette maman va soudain déclencher la parole chez sa fille jusqu’alors aphasique : « Tu sais ma chérie, on peut faire tout ce qu’on veut avec de la laine ».Telle une mélopée, l’enfant n’aura dès lors de cesse de prononcer le terme « Lalènne », pour traduire ses pensées et pour communiquer avec les autres. C’est d’ailleurs ainsi qu’elle sera « baptisée ». « Passent, passent les ans », se lançant avec frénésie et à corps perdu dans le maniement des aiguilles, Lalènne devient la meilleure « tricoteuse » du village. La laine tisse désormais un lien indéfectible entre elle et les autres. Mais l’histoire ne s’arrête pas là car une pelote de laine amènera la jeune fille vers une autre aventure…
Aventure qui clôt de manière optimiste et heureuse cet album, dans lequel l’auteur n’a rien laissé au hasard et où chaque détail fait sens. Une police de caractères réduite de facture classique laisse avec révérence une place importante aux images, lesquelles illustrent avec naturel et force sincérité les métaphores du texte. Et l’on suit tantôt avec doute, tantôt avec espoir, ce fil de laine qui fait se défiler la vie de Lalènne. Et l’on pousse avec elle une à une ces portes qui sont autant de fenêtres ouvertes sur le monde et sur les autres. De manière paradoxale, l’hyperréalisme des dessins nous emporte aussitôt dans l’univers de la petite fille. Au lieu de stigmatiser le mutisme de la protagoniste de l’histoire, il permet de transmettre un message de tolérance et prône finalement le droit à la différence.
Usant de pudeur et sensibilité, Seungyoun Kim évoque non seulement les difficultés rencontrées par cette mère célibataire, mais surtout la patience et l’amour dont elle fait preuve coûte que coûte pour sa fille, ainsi que la folle énergie qui s’empare de Lalènne une fois qu’elle parvient à communiquer avec les autres. Au lecteur de broder, avec les émotions qui vont tour à tour s’emparer de lui par empathie avec les protagonistes de cet album, la leçon à tirer de cet album qui exhorte à l’optimisme et à la bienveillance.

Présentation par l'éditeur


ne belle dame met au monde un bébé aux joues douces et roses comme les pêches. L’enfant grandit, mais ne parle pas. Jusqu’au jour où la maman commence un tricot.
« Tu sais, ma chérie, on peut faire tout ce qu’on veut avec de la laine. »
À ce moment-là, la petite fille s’écrie :
« Lalènne ! Lalènne ! »
La maman n’en revient pas. Elle a entendu les premiers mots de son enfant.

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