À travers ses poèmes, Mo Abbas dresse une ode à la Terre sur laquelle nous marchons tous les jours, célébrant l’herbe mouillée, les cyprès, la vase ou encore le houblon. Le poète français incite son lectorat à quitter ses murs pour se reconnecter à cet écrin de nature vibrant et sans cesse renouvelé. Les illustrations oniriques de Jeanne Macaigne soulignent avec sensibilité ces différents poèmes qui se déclinent en arabe et en français.

Emmanuelle Pelot

Présentation par l'éditeur

Grand lecteur de poésies qui témoignent de la beauté, la pureté et de la puissance de la nature, Mo Abbas raconte ici sa difficulté à entrer dans un flot lyrique quand vient son tour d’écrire sur le sujet. Il témoigne de son ignorance des mots pour bien nommer ce qui l’entoure, de sa difficulté à sentir ce qu’il lui « faudrait ressentir », à dire un bien-être, une aisance, un épanouissement qu’il ne ressent pas, de son incapacité à savoir, puisqu’il ne sait pas ! Homme sans paysage, Mo Abbas raconte sa quête de dame nature et finalement bat la campagne à grand renfort de jeux de mots.

En contrepoint, l’illustration de Jeanne Macaigne foisonne de détails végétaux et de vie naturelle. Et l’homme, quand il y est présent sous la forme d’un homme–papillon, se fond dans le paysage. Nous aimons ces images qui, loin d’illustrer à la lettre les poèmes, témoignent d’un rapport personnel et différent de l’illustratrice au corps et au paysage.

Ce livre n’est donc pas un recueil d’écologie poétique ou de poésie écologique. Il pose la question du point de vue et du ressenti sur les paysages qui nous entourent, il aborde, en substance, la question de la présence au monde, avec humour et truculence.

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