Quel que soit le sujet dont elle s'empare, on aime chez Cécile Roumiguière la précision du regard et le choix de l'écriture. Avec Nuit trouble, on est assurément perturbé. Dans quelle histoire est-on tombé ? Un roman noir ou un polar ? Dès les premières lignes, le flou est là et persiste au fil des pages même si le voile se lève peu à peu. En effet, on finit par comprendre qu'Alix n'est pas dans un piège, mais dans une situation délicate en compagnie de sa tante, Malou, qui déraille, faute d'avoir pris un traitement médical indispensable à son équilibre mental. Dans ce huis clos, qui réunit deux personnages féminins sur un bateau, surgissent des souvenirs, des angoisses, des bribes d'information et des dérives qui ont le ton âcre de sujets douloureux, non tranchés ou non réglés. On s'interroge sur le passé de Malou et on entraperçoit un avenir plus joyeux pour Alix. D'inquiétant, le cadre devient plus doux et lumineux. L'affolement disparaît pour laisser la place à l'apaisement et à la vie qui reprend avec les autres. Fin de l'introspection.

Pascale Pineau

Présentation par l'éditeur

"Où est-elle ? Un brouillard intérieur monte en elle, l’angoisse l’envahit. Elle délie ses doigts, tâtonne autour d’elle. Des parois, froides.
Une boîte ?
On l’a enterrée vivante ! "

"Où est-elle ? Un brouillard intérieur monte en elle, l’angoisse l’envahit. Elle délie ses doigts, tâtonne autour d’elle. Des parois, froides.
Une boîte ?
On l’a enterrée vivante ! "

Alix se réveille enfermée dans un cagibi sur un voilier, en pleine mer, en pleine nuit, et elle n’a aucune idée de comment elle est arrivée là. Elle se rappelle d’être allée à une fête avec sa meilleure amie. Puis c’est le trou noir.
Sa marraine la libère, mais la femme est confuse, agitée, incapable de gérer quoi que ce soit. Et le bateau dérive dans la nuit. Alix qui doute tant d’elle-même va devoir dépasser ses angoisses pour gérer la situation…

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