La maison qui fleurit

Depuis sa fenêtre, une petite fille observe les immeubles et le ballet des grues de construction. La pollution l’empêchant de sortir, la petite héroïne se met à dessiner. Elle esquisse un immeuble, y ajoute des étages. Sous l’effet de son imagination débordante, la maison prend des airs de jardin extraordinaire : la végétation s’échappe des fenêtres, les étages abritant désormais des fleurs fantaisistes aux couleurs lumineuses. Contagieuse, la végétalisation se propage aux immeubles voisins. Le quartier se métamorphose grâce aux coups de crayons décidément inspirés de la petite fille, qui rêve d’une nouvelle manière de vivre ensemble. 

Premier livre de l’auteure-illustratrice coréenne Kang-mi Yoon, La maison qui fleurit met en scène l’imaginaire bouillonnant de l’enfance qui crée un espace de vie libre et utopique. Désormais, les maisons recueillent chats errants et amis ; les jardins font cohabiter animaux sauvages et humains dans une abondance d’espèces végétales. Une générosité que relaie le travail illustratif, autant au niveau de ses couleurs que par la minutie de sa réalisation. 

Un coup de cœur tout particulier pour l’avant-dernière double-page, sur laquelle s’étale la ville rêvée de la petite fille, dont l’illustration finement détaillée nous fait découvrir toutes les facettes. 

Un beau livre qui incite à la rêverie sans limites, qui fait réfléchir aux générations futures ainsi qu’au monde que l’on souhaite leur laisser… et qui serait une belle source inspiration pour un projet artistique/pédagogique, notamment sur le thème de l’environnement.