La cavale

Le grand-père de Gottfrid s’est cassé le col du fémur, son fils l’hospitalise contre son gré. Il mène la vie dure au personnel médical et profère des gros mots à longueur de journée. Le courant ne passe pas non plus entre lui et son fils qui aurait aimé avoir un père un tantinet docile. Gottfrid, au contraire, apprécie lui rendre visite. Il s'amuse de l'entêtement de son aïeul, il le trouve drôle. En revanche, il est triste de le voir s’ennuyer depuis qu’il est veuf. Parfois Gottfrid le voit en cachette. Il décide d'organiser la fugue de son grand-père, avec la complicité d’un tiers.

Gottfrid se révèle être un « véritable maître dans l'art du mensonge » :

« J'avais fait plaisir à grand-père. Jusqu'à mentir. Ses joues n'étaient plus aussi grises qu'à l'hôpital. Qu'est-ce qu'il y avait du mal à mentir si tout le monde était content ? »

L'enfant et le vieillard s'amusent comme des fous. Ils ont réussi à mener en bateau leur entourage. Grâce à cette fugue, le grand-père de Gottfrid a pu revoir la maison où il a vécu avec sa femme.

La carapace hermétique du grand-père cache un être sensible que décèle l'altruisme de son petit-fils. Cette aventure dévoile une grande complicité intergénérationnelle et permet aux protagonistes de découvrir leurs facettes mutuelles. Les illustrations délicates de Kitty Crowther accompagnent l'univers empreint de nostalgie d'Ulf Stark. Une réflexion attendrissante sur la vieillesse !