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Date de publication
Age-cible

La maison des mots perdus

Sélection des rédacteurs
Roman
à partir de 10 ans
165 pages
: 9782080296146
13.00
euros

L'avis de Ricochet

Ravi habite dans une grande maison isolée dans la montagne. Il a dix ans et se rend chaque matin en bus jusqu’à son école de Sainte-Marie-aux-Mines. Il est entouré de gens qui veillent sur lui : sa maman, Asha, mais aussi Jour de fête, le débonnaire conducteur de bus, ainsi que monsieur Tourette, le directeur de l’école.

Son papa, médecin chercheur, est souvent en déplacement à l’étranger pour de longues durées indéterminées. Il a sa façon à lui de prendre soin de son fils : chaque année, toute l’école attend avec impatience l’anniversaire de Ravi car son père fait livrer un gâteau insolite réalisé par le meilleur pâtissier de la ville.

L’illustration de couverture de Thibault Prugne procure une impression prometteuse de douceur et de chaleur. L’histoire va la confirmer : Ravi est un garçon à l’aise dans ses baskets, tout à fait à sa place. Cependant son papa n’est pas souvent là et sa maman Asha ne parle pas. D’origine indienne, elle chante en bengali pour son fils. C’est sa façon à elle de le protéger. La raison mystérieuse de son mutisme va constituer le fil conducteur du roman.

Un jour, le bonheur et l’équilibre de cette petite vie tranquille se retrouvent perturbés : l’anniversaire de Ravi est venu, or malgré l’énorme et délicieux gâteau d’anniversaire, quelque chose chiffonne le garçon.

Dans ce récit, Kochka aborde la question des origines. Le héros ne s’est jamais vraiment questionné sur la rencontre de ses parents en Inde, ni sur la raison du mutisme de sa maman. Mais du jour au lendemain, cette situation qui jusque-là convenait lui devient difficilement supportable : le temps des révélations semble peut-être bien arrivé. L’auteure se montre délicate pour aborder cette thématique, tout comme le sont ses personnages. Un concierge japonais va livrer au petit garçon des clés de compréhension et une façon de faire face, en attirant son attention sur les règles du Bushido, le code de conduite que les samouraïs essaient de suivre toute leur vie.

Ce roman, très positif, offre l’exemple d’un héros perdu, en manque de repères ; Ravi trouve peu à peu des personnes alliées qui vont l’aider à grandir et à accepter l’histoire de sa famille. L’histoire est lumineuse, comme certains de ses personnages. Elle nous montre que colère et tristesse sont utiles mais qu’en contrepartie, « une rivière de tristesse ne peut se traverser très vite » et aussi que « quand la douleur est trop forte, la parole ressent parfois le besoin de se terrer comme un animal blessé. »

Les lecteurs et les lectrices pourront trouver dans La maison des mots perdus un refuge mais aussi une leçon d’optimisme : la parole peut dénouer des situations en évacuant les secrets.

Présentation par l'éditeur

« Ta maman a perdu les mots mais elle n'a pas perdu les chansons. Les chansons c'est les mots gorgés de la musique du courage »

Ravi vit heureux sur la montagne, entouré de ses parents. Sa mère, Asha, ne parle pas mais elle chante pour son fils en bengali. Le jour de ses dix ans, Ravi n'a pourtant pas le cœur à fêter son anniversaire. Il sent que sa famille ne lui a pas raconté toute son histoire et décide alors de découvrir ce qu'on lui a caché...

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