Flash

Dès la première page, Mette Finderup, auteure du roman pour adolescents Flash, invite le lecteur à une immersion totale dans le Danemark d’aujourd’hui. Elle lui donne en effet à lire des instantanés de vie de jeunes gens dont les destins se télescopent parfois, se heurtent aussi et parfois même s’imbriquent. Au lecteur de composer avec les pièces de ce puzzle narratif !


Chapitre après chapitre, il fait ainsi la connaissance de Kasper, un geek introverti qui rencontre par hasard dans le bar du village où il habite une ancienne camarade de classe, Amanda, qui l’entraîne dans sa fuite loin de son compagnon qui la violente. Il découvre également le personnage d’Anne laquelle, alors qu’elle vient, de son propre chef, de rompre avec Sébastien, se rend compte qu’elle l’aime encore ou celui d’Erik qui se laisse par confort cataloguer d’homosexuel plutôt que d’annoncer à sa petite amie qu’il ne l’aime plus…


Si ces multiples gros plans sur différents protagonistes s’avèrent tantôt plaisants, tantôt tragiques, le point commun entre tous ces adolescents est leur sensibilité et le fait qu’ils prennent la vie à bras-le-corps. Parce qu’elle parvient à capter et décrire cette vitalité caractéristique de l’adolescence (ce qui masque quelque peu l’absence de recherches stylistiques), Mette Finderup entraine littéralement le lecteur dans ce feuilleton romanesque danois.