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Date de publication
Age-cible

La maison des quatre vents

Roman
à partir de 10 ans
Réédition
: 9782203048447
13.00
euros

L'avis de Ricochet

Ecrit en 1945, au sortir de la seconde guerre mondiale par Colette Vivier, elle-même résistante, ce roman raconte la vie d’un immeuble parisien, de noël 1943 à la libération de Paris. Chaque étage est habité par un ou plusieurs personnages symboliques de l’époque autour du héros central Michel Sellier, écolier d’une douzaine d’années, dont le père est prisonnier depuis 1940 et qui vit avec sa mère, son petit frère Fanfan et sa sœur, la futée Norette. Cet immeuble populaire abrite une population de petites gens avec ses solidarités mais aussi ses trahisons. En effet, au quatrième étage, sont réfugiés M. et Mme Moscot et leur fils, Georges l’ami de Michel, en réalité juifs polonais, chassés de Lyon mais résident aussi, M. et Mme Gourre, leurs fils Stéphane, rival de Michel et son petit frère Louis, famille ouvertement favorables aux Allemands. Le récit touffu, mélange les histoires de chacun, L’auteure tresse deux fils : la vie dure de petites gens qui vivent laborieusement et la dimension héroïque de la résistance. Abondent les petits détails qui font vrai, et dont on imagine qu’ils étaient encore très présents à la mémoire de tous en 1945, jeux, réactions, difficultés de vie sans misérabilisme et par ailleurs, la maison vit au rythme des absents : le fils de la concierge, résistant, tout comme le grand frère de Solange, Alain Couture. Tous sauf les Gourre, se rassemblent autour de la radio ou pour noël. Personnages attachants, outre la mère de Michel, Mme Sellier, raccommodeuse et mère universelle qui accueille Solange, sauve Georges, l’action est portée par Michel qui démarre comme un gamin de la comtesse de Ségur, déluré, non sans défaut, il fait courir des risques par inconscience, et termine comme Gavroche par son implication dans la résistance et la libération finale. La tendresse de l’auteure pour ses personnages et sa volonté de transmettre l’histoire récente en la mettant au niveau des lecteurs s’appuient sur une construction efficace : le nounours de Fanfan qui est présenté en même temps que le petit garçon a un rôle important à la fin du roman, rien n’est laissé au hasard, l’inquiétude est à son comble lors de la fausse exécution de Michel, le souffle de l’histoire porte la libération …
Le récit tient en haleine parce que l’on chemine en même temps que Michel qui apprend la vie et reçoit cet éloge sobre « c’est bien ! » dont on comprend que cela le construira durablement. Lumineuses et légères, les illustrations de Serge Bloch servent d’habile contre-point aux tensions éprouvées. Roman d’apprentissage pour toute une époque, ni le style ni les leçons n’ont vieilli.

Présentation par l'éditeur

Mais oui, la guerre va finir. Vous verrez, nous fêterons le
prochain Noël tous ensemble. Oh! Nous mettrons les petits
plats dans les grands ce jour-là ! Dans la maison des Quatre-
Vents, l'occupation allemande se vit au jour le jour. La radio
anglaise et les tickets de rationnement; les voisins que l'on
regarde de travers parce qu'ils profitent de la situation pour
s'enrichir et ceux que l'on

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