Pavor Nocturnus : l'histoire d'un petit garçon un peu trop parfait

Une maman peut être aimante, absente, trop présente, intolérante, angoissée, fan de lessives et même «parfaite». La mère de Pavor appartient à cette dernière catégorie. Incapable d'accueillir la vie comme elle vient, elle devance les problèmes et les microbes en éloignant sa progéniture des autres, tout en la couvrant plus que nécessaire. Depuis quelque temps, Pavor voit des choses inquiétantes la nuit qui l'empêchent de dormir. Pourtant, ses vaccins sont à jour et il mange sa ration quotidienne de fruits et légumes… Le médecin consulté lui délivre une ordonnance sur mesure où il est écrit «faire connaissance, prendre soin d'un petit animal, rêver les yeux ouverts et contempler les choses d'en haut ou d'en bas, selon ce qu'on préfère».

En suivant les conseils du soignant à la lettre, Pavor retrouve rapidement le sourire et le sommeil. Quant à sa mère, elle ne peut s'empêcher de penser qu'il rentre un peu trop souvent les cheveux en pétard et le visage couvert de boue…

Les illustrations proches du surréalisme se métamorphosent au fil de la lecture, reflétant les états d'âme de Pavor. Les planches sombres et inquiétantes du début laissent la place à d'autres, plus lumineuses et ouvertes. Une lecture préventive et éclairante à mettre entre les mains de tous les parents (eh oui, les hommes en souffrent aussi !) porteurs du terrible virus «plus que parfait», qui fait des ravages sur les enfants victimes de ce perfectionnisme ! Et si on les laissait vivre et respirer...